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Les lignes Haute Tension (HT) et Très Haute Tension (THT) près ou au-dessus des habitations génèrent des craintes et des questionnements, quant à leurs conséquences sur la santé des riverains.

Une comparaison entre des riverains exposés à une ligne THT de 2x400 000 volts et des riverains non exposés révèle :

  • deux fois plus de dysfonctionnements sur les appareils électriques et électroniques des riverains exposés.
  • des troubles du sommeil, de la mémoire, de l'audition, des maux de tête, des états dépressifs sont recensés . Ces troubles disparaissent lorsqu'ils quittent la zone THT.
  • des leucémies, cancers du sein et de la thyroïde sont détectés en plus grand nombre chez les riverains exposés.
  • des courants parasites peuvent apparaître dans des structures métalliques (portails, abreuvoirs, cornadis...) et nuire aux animaux.
Le risque augmente à partir d'une exposition de 0,2 microtesla (unité de mesure de l'induction magnétique) et est multiplié par deux pour un niveau supérieur à 0,4 microtesla.

Pour éviter tous ces risques sanitaires, l'option est l'enterrement des lignes Haute Tension, mais le coût est environ 10 fois plus élevé que pour les lignes aériennes.

L'Institut de Veille Sanitaire (INVS) en France considère que le risque est faible et difficile à cerner, mais pas pour autant négligeable.

Source : http://www.vedura.fr/social/sante/ligne-haute-tension-sante

Effets biologiques vs effets sur la santé

Les champs électromagnétiques ont de nombreux effets biologiques connus. Tout d'abord, la composante magnétique des CÉM peut induire des courants électriques dans tout matériau conducteur. Puisque notre corps est composé en grande partie d'eau, il est conducteur. Les compatibilités électromagnétiques (CÉM) sont donc susceptibles de produire des courants électriques dans les tissus constituant notre organisme. De plus, pour des fréquences supérieures à 150 MHz, des effets thermiques apparaissent, produisant un échauffement des tissus. Ce sont d'ailleurs ces effets thermiques qui sont mis à profit pour faire éclater le maïs soufflé dans le four à micro-ondes.

Toutefois, effets biologiques ne signifient pas nécessairement effets néfastes sur la santé. Bien qu'il soit reconnu que les effets thermiques ont un impact néfaste sur la santé, il en est tout autrement pour les effets athermiques produits par les champs de très basse fréquence. Certaines personnes attribuent de nombreux symptômes à l'exposition aux champs de fréquence extrêmement basse (ELF) : migraine, fatigue, dépression, diminution de la libido, etc. Il n'existe cependant aucune étude scientifique crédible effectuée sur des sujets humains qui confirme (ou infirme) ces allégations. Ainsi, tant que l'intensité des courants induits dans le corps humain ne dépasse pas celle des courants produits normalement dans le cerveau, le système nerveux et les tissus cardiaques, on suppose qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure. C'est d'ailleurs ainsi que sont fixées les normes d'exposition aux champs électromagnétiques qui sont répertoriées dans le tableau ci-dessous.

Normes d'exposition aux champs électrique et magnétique (à 60 Hz)*

Grand public Travailleurs
Champ magnétique (µT) 83,3 416,6
Champ électrique (kV/m) 4,16 8,33
* normes établies par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants

De tous les effets néfastes sur la santé humaine qui sont attribués aux champs ELF, seules la leucémie infantile et la leucémie lymphocytaire chronique de l'adulte sont véritablement reconnus par les scientifiques. Une série d'observations semble indiquer que l'exposition aux champs ELF provoquerait une diminution de la sécrétion par la glande pinéale de la mélatonine, une hormone indispensable pour réguler les rythmes biologiques. Cette diminution entraînerait quant à elle une diminution de l'efficacité du système immunitaire, ce qui rend l'organisme particulièrement vulnérable puisqu'il se trouve incapable d'éliminer les cellules tumorales. Cependant, cette théorie comporte des lacunes qui font douter certains chercheurs à propos de sa validité.

Source : http://www2.fsg.ulaval.ca/opus/scphys4/complements/lignTen.shtml