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ECORE / GDE (ex-Recylux France) à Saulnes - Exploitation de recyclage de déchets industriels sur la ZAC de la Côte Rouge

 

Dans les années 80, par arrêté préfectoral daté du 17 juin 1986 la société RECYLUX France fut autorisée a exploiter une installation de traitement et de tri de déchets sur le territoire de la ville de Saulnes complété par l'arrêté préfectoral du 18 mars 2004 et concerne du tri par voies sèche et humide de déchets métalliques.

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Dès le début de l'exploitation, les pollutions directes engendrées par ces activités de recyclage de déchets (qui ne respectent pas les normes en vigueur) et subies par les riverains sont à la fois olfactives, sonores (trafic incessant de 70 camions par jour et d'un nombre équivalent de véhicules légers), visuelles (installations ne répondant pas aux normes environnementales), aquatiques (rejet des eaux de pluies ainsi que les eaux superficielles dans le ruisseau "Côte Rouge"). A ce sujet, il est à noter que ce "ruisseau" prend sa source au Luxembourg et ses eaux sont prévues pour l'arrosage des "green" du fameux "Golf International de Longwy" qui fait toujours polémique sur le secteur et qui devrait être, selon la rumeur, inauguré en grandes pompes début septembre 2015.

Historique de l'exploitation du site (Recylux et Guy Dauphin environnement):

  • février 2004, évacuation d'urgence de déchets,
  • 2006, adjonction de 2 unités de tri par flottaison en 2006;
  • incendie le 8 septembre 2006 nécessitant le confinement de la population de Saulnes et d'Herserange dès le lever du jour et la fermeture des écoles durant toute la matinée du 9 septembre 2006. A titre indicatif, la fiche de l'inventaire d'Anciens Sites Industriels et Activités de Services (BASIAS) indique pour ce site quelques produits générés par l'activité : polychlorobi et tri phényles (PCB, PCT, Dioxines, Furanes);
  • juin 2008, interdiction de tout nouveau stockage de déchets sur le site;
  • avril 2009, suite à une plainte des riverains en avril ainsi que d'une visite surprise de l'inspecteur des installations classées en août, une partie de l'activité a été suspendue d'août 2009 à février 2010;
  • février 2010, mise en place d'une nouvelle ligne de valorisation des résidus de broyage légers
  • 8 février 2010,  par arrêté municipal du 8 février 2010, la municipalité de Saulnes a interdit au public la route qui accède aux installtaions, permettant ainsi la séparation de la route interne reliant les deux sites, prévue dans l'enquête publique de 2009 sur le site du Train à Fil et en cours de réalisation sans aucune autorisation légale issue de la Préfecture de Meurthe et Moselle;
  • novembre 2010, sur proposition de la DREAL, un numéro d'appel a été mis en place par l'exploitant afin de "prendre en compte plus rapidement les plaintes des riverains et si nécessaire, déclencher le passage sur site d'une patrouille, afin de confirmer la nuisance exprimée, et/ou d'alerter l'astreinte";
  • mai 2011, autorisation d'installer d'un densimètre incluant une source radioactive scellée de Césium 137, placée dans un dispositif de blindage en plomb, recouvert de fonte et d'une couche d'acier inoxydable. Pour en savoir plus.

    L'arrêté préfectoral daté du 3 mai 2011 a normalement été transmis en copie à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) afin que ce dernier puisse assurer de façon exhaustive le suivi de ces sources.

    Nous avons interrogé les riverains en leur demandant s'ils avaient été avertis des risques encourus. Nombre d'entre eux étaient trés étonnés...

  • juillet 2011, autorisation de nouvelles activités extérieures sur un chantier qui s’étendra de l’arrière du grand bâtiment Recylux Saulnes, en prolongement de la voie ferrée et à proximité de la parcelle saulnoise dite « au dessus le Bosche » tout en arrivant aux limites de la commune de Herserange où Recylux Herserange est déjà propriétaire du Train à Fil. L’attrait de cette entreprise pour les terrains appartenant à la CCAL est évident alors qu’ils sont des ex-zones humides en partie conservées (mais repérés par les oiseaux migrateurs) et à régénérer rapidement au vu du réchauffement climatique;
  • novembre 2011, Recylux est intégré dans le groupe Ecore;
  • juin 2013, mise en demeure de respecter impérativement au 31/12/2013 l'arrêté préfectoral de mars 2010 modifié en produisant et émiminant au cours de l'année en cours, au plus 11 000 tonnes de déchets ultimes dans les centres d'enfouissement autorisés à cet effet;
  • mars 2014, mise en demeure de déposer une nouvelle demande d'autorisation pour la poursuite de l'exploitation et une autre de respecter les prescriptions de l'AP de 2010 pour la poursuite de l'exploitation de son site de Saulnes;
  • avril 2014, arrêté de suspension de l'exploitation des installations de récupération et de valorisation de résidus de broyage d'automobiles et de déchets métalliques, ferreux de GDE Saulnes

Suite à cet historique, de nombreuses questions se posent et notamment le devenir de la source radioactive qui doit être régulièrment controlée par l'IRSN. Pour cela, nous avons par courrier fait part de nos inquiétudes tant à la Préfecture qu'à l'IRSN. Lorsque l'information sera disponible, nous la publierons.

Nous venons d'apprendre qu'à Nonant-le-Pin, les associations ont déposé une plainte au pénal contre GDE concernant, comme à Saulnes, un centre de stockage de déchets (Actu Environnement du 31 juillet 2015).