HISTORIQUE DU SITE

MONT-SAINT-MARTIN ENROBES / EUROVIA

(1998 - 2012)

 

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C'est sur ce site que la première centrale a été implantée et à cet égard, quelques dates importantes :

  • 1981 à 1986 : la Société d'Exploitation des Laitiers de Longwy (SEXLAL) a exploité une centrale d'enrobage à chaud de matériaux routiers incluant l'exploitation d'un transformateur au PCB,
  • 1988 à 1998 : le site est repris par la Société COCHERY-BOURDIN-CHAUSSE (filiale d'EUROVIA) qui reçoit en 1990 l'autorisation d'exploiter une installation de broyage, concassage, criblage de laitiers de Hauts-Fourneaux,
  • 1998 à nos jours : le site est repris par la Société EUROVIA CHAMPAGNE ARDENNE LORRAINE puis cédé à l'une de ses filiales Mont-Saint-Martin Enrobés en 2002. Depuis cette date, celle-ci exploite une installation d'enrobage à chaud de matériaux routiers.
  • En 2004 déjà, Mont-Saint-Martin Enrobés :
    • faisait part à M. le Préfet de Meurthe et Moselle par courrier de son intention de déménager suite à un courrier de la DRIRE l'informant du non respect de l'arrêté ministériel du 26 février 2003 pour le transformateur contenant du PCB ou PCT et pour laquelle la société n'a pas répondu sous 4 jours.
    • Le 7 décembre 2004, la préfecture a délivré un arrêté préfectoral de mise en demeure d'éliminer ou décontaminer le transformateur au PCB ou PCT.
  • En 2005, il est demandé à la Société MSME par arrêté préfectoral 2004/296 de :
    • doubler la clôture périphérique du site par une haie vive ou un rideau d'arbres afin d'occulter la vision du site par rapport aux tiers (travaux à terminer avant le 31/12/2007)
    • l'arrêté préfectoral continue en mentionnant que le transit de résidus issus de la démolition de revêtements routiers ou de tout autre déchet est interdit.
    • La haie vive n'a jamais vu le jour...
  • En 2010, une demande par arrêté préfectoral 2010-675 du 30 décembre 2010 afin de connaître la teneur exacte des rejets de la centrale en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), BTEX (Benzène, Toluène, Ethyl-benzène et Xylènes) et formaldéhyde qui restent inconnus. Cette demande, faite par l'intermédiaire du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Santiaires et Technologiques (CODERST) requiert de l'exploitant :
    • la mise en place d'un programme complémentaire de surveillance des émissions canalisées des installations de la centrale d'enrobage visant à quantifier les rejets HAP et de benzène, toluène, ethylbenzène, xylène et de formaldéhyde,
    • Par ailleurs, ces mesures doivent être réalisées par un organisme agréé par le ministère en charge de l'environnement avant la fin du mois d'avril 2011 et l'envoi des résultats de la campagne à l'inspection des installations classées au plus tard un mois après le prélèvement;
    • de déclarer les résultats via le registre de polluants (GEREP) même si le flux émis est inférieur au seuil habituel de déclaration.

Nous avons reçu de la Préfecture une copie de l'étude réalisée par la société VERITAS demandée suite au CODERST du 30 décembre 2010. Nous avons attentivement examiné le dossier et nos commentaires sont les suivants :

  • Les résultats des analyses tant SO2 - SO4 (page 34) que des poussières (page 36) sont quasiment illisibles et donc difficiles à commenter. Par ailleurs, concernant l'installation et la production :
    • L'usine d'enrobé émet de gros volumes de gaz dans l'atmosphère (gros débit de 44 000 m3/h). Afin de réaliser une étude d'impact sanitaire, nous pensons qu'il serait intéressant de connaître le nombre d'heures de fonctionnement annuel afin de ramener toutes les concentrations mesurées à des flux annuel,
    • Si le produit fini analysé dans le rapport contient relativement peu de bitume (<7%), qu'en est-il alors des autres produits fabriqués par cette centrale ?
    • Ce bitume est plutôt pauvre en HAP sauf pour le Naphtalène qui signe les rejets de ce type d'usine. C'est lui qu'il faudrait retrouver dans l'air des environs de l'usine (si des capteurs sont un jour installés chez les riverains). Il serait intéressant de voir qu'elles sont les concentrations maximum enregistrées.
    • Cette usine recycle-t-elle des enrobés ou des fraisâts ? Si oui, c'est probablement leur produit le plus polluant...
    • Certains composés soufrés n'ont pas été mesurés. En effet, il manque des mesures d'H2S, responsable en grande partie des odeurs et la remarque est similaire pour les thiophènes (HAP à noyau de soufre (HHP)),
    • Nous pensons également qu'il aurait été souhaitable de mesurer les métaux lourds.

Nous avons adressé un courrier à M. Della Velle, Directeur Régional d'EUROVIA afin d'obtenir de plus amples informations sur nos questions et comme d'habitude, il n'a pas daigné répondre. C'est dire l'intérêt que cette entreprise porte à l'opinion des riverains malgré les déclarations parues dans la presse ! A noter que ce courrier était également adressé aux autorités compétentes (Préfet de Meurthe et Moselle, Inspection des installations classées, CCAL et Municipalité de Mont-Saint-Martin). Là aussi, c'est silence radio !

L'étude OTE réalisée par la DREAL et qui a été publiée en décembre 2011 vient contredire les affirmations des élus des secteurs et montre les taux importants des polluants cancérogènes détectés par l'installation (prélèvements effectués à Mont-Saint-Martin le 14 mars 2011). Les polluants présents sont :

© DREAL

Tant qu'il n'y aura pas de registre des cancers en Lorraine, il ne sera pas possible de découvrir le nombre de cancers et de décès dus à cette installation et à toutes celles de Lorraine.

© APEQUA 2012

EUROVIA SA a déménagé sur Lexy en juillet 2012 alors qu'au départ, c'était prévu pour fin 2011-début 2012 ! Après 3 ans de bataille afin d'obtenir les documents de dépollution, des réponses de l'administration et des élus, les travaux sont terminés mais reste dès lors a clore la procédure et surtout le devenir du site (sans doute commercial).

© APEQUA 2015

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